Scènes de ménage

18 juillet 2 Commentaires Catégorie: Non classé

« Isham

 Ce courrier pour te dire que tout est fini entre nous.

 Oui, j’en ai marre de toi. J’ai été assez patiente avec toi mais il y a des choses que je ne peux décemment, plus supporter.

 Nous vivons ensemble depuis plusieurs dizaines d’années. Tu es venu emménager chez moi, puis tu y as fait entrer ta famille, laquelle s’est depuis lors, agrandie dans des proportions ingérables.

 J’en ai assez que toi et les tiens, viviez à mes crochets. Je n’ai plus les moyens de vous entretenir tous. Mes revenus n’y suffisent pas.

 J’en ai assez également de tes habitudes qui me semblent oppressantes, tes pratiques religieuses et coutumes qui ne sont pas les miennes ni celles de cette maison. Nous n’avons décidément rien en commun. Nous vivons comme deux étrangers l’un à l’autre, sous le même toît.

 J’en ai assez de tes trafics, du fait que tu jures « sur la vie de (ta) mère » ou « sur le Coran » alors que tu sais pertinemment que tu me mens. La confiance est rompue entre nous.

 J’en ai assez de ta drague lourde, de tes « hé mademoiselle », de ne plus oser me mettre en jupe dans ma propre maison, de peur d’affronter au mieux tes regards lubriques ou réprobateurs et tes réflexions, au pire tes gestes déplacés.

 J’en ai assez que tu me tapes régulièrement sur la gueule. J’en suis à dix agressions depuis janvier 2015, et je ne te parle pas des tentatives que j’ai évitées !

 Alors je te le dis tout net, Isham: rentre chez toi, avant qu’entre toi et moi, ça ne dégénère.

 C’est mieux ainsi. »

Marianne France

  »Chère Marianne

 Je suis désagréablement surpris, tu l’imagines bien, par le contenu de ta lettre et les reproches que tu me fais.

 Ton courrier me semble inspiré par ta cousine Marine, et cette branche de ta famille qui ne m’a jamais vraiment accepté. Elle me semble bien mauvaise conseillère et tenter de profiter de la situation pour me mettre sur le dos, tous les griefs possibles et imaginables.

 Tu me permettras d’y répondre point par point.

 Tu dis que nous vivons ensemble, chez toi, depuis plusieurs années. Tu as la mémoire courte, Marianne. Car tu sembles oublier que c’est tes parents, qui à l’origine, sont venus squatter chez les miens, sans y être invités et alors qu’on ne leur avait rien demandé !! Ils ont bien profité de leurs fruits. Et que c’est toi qui ensuite, leur as demandé ma main, es allée me chercher pour habiter chez toi, qui de fait, est devenu « chez nous » puisque moi aussi j’en assume les dépenses courantes, je paie ma part d’impôts et de loyer !

 C’est également toi qui as demandé à certains membres de ma famille de venir, officiellement pour pas que je me sente seul loin des miens et vice-versa, mais surtout parce que cela t’arrangeait, pour t’aider à payer les charges et notamment faire fonctionner l’école en bas de chez toi qui n’avait plus assez d’élèves.

 Ma famille s’est agrandie ? Mais qu’espérais-tu ? Que nous fassions abstinence ? Que nous arrêtions de nous perpétuer jusqu’à l’extinction du dernier d’entre nous ? Et qui nous a encouragés à procréer ? Sans nous, ta maison serait vide parce que de ton côté, tu n’étais plus très active sur cet aspect-là, permets-moi de te le dire. Au point que tu te demandais qui allait payer ta retraite et s’occuper de toi pendant tes vieux jours, faute de relève en nombre suffisant !

 Je vis à tes crochets ? Tu m’entretiens ? La plupart des membres de ma famille travaillent, ils participent à l’entretien de ta maison, ils font ta cuisine, ils font ton ménage, ils font tous les sales boulots que tu ne veux pas faire, ils paient leur part de charges de la maison commune, et si tu fais bien tes comptes tu t’apercevras qu’ils te rapportent bien plus qu’ils ne te coûtent !

 En plus je te rappelle que nous nous sommes mariés, toi et moi, l’aurais tu oublié ? Mes enfants, ce sont NOS enfants ! Ma famille, c’est aussi ta famille ! Ils portent nos deux noms, voire uniquement le tien !

 Mes « habitudes oppressantes ? » Qu’entends-tu par là ?  Mais vivre ensemble ce n’est pas partager exclusivement les mêmes goûts, les mêmes choses. La vie en commun ce n’est pas l’aliénation! Vivre ensemble c’est accepter l’autre tel qu’il est et non pas tel que l’on voudrait qu’il soit; c’est avoir un socle de valeurs familiales communes, sans pour autant exiger de l’autre, qu’il renonce au foot parce que TU as décidé que dans cette maison, c’est la danse classique qu’on regarderait exclusivement à la télé. Vivre ensemble c’est trouver des compromis pour que chacun y trouve son compte et ne se sente pas nié en tant qu’individu doté de goûts et de pensées qui lui sont propres. Tu vas à la messe, c’est ton droit. Je préfère aller à la mosquée, c’est le mien. Et il nous arrive, le soir, particulièrement quand un fléau nous touche toi et moi, de prier ensemble. Si tu entends faire de moi, un autre toi-même laisse-moi te dire que tu as de sérieux problèmes d’égo.

 Mes trafics ? Mes mensonges ?

Parce que la French Connection, elle vient de chez moi ? Parce que tes politiciens, ils ne mentent jamais ? « Moi Président… », ça te dit quelque chose ? « Réduire la fracture sociale », ça ne te rappelle rien ? Et de quel droit nous mets-tu tous dans le même sac, moi et ceux des nôtres que tu as mis à l’écart dans ta cave pour ne plus les voir ?

 Ma drague lourde ? Ah oui ? Tu as peur de moi ? Une fois encore, tu généralises et me prêtes le comportement d’autrui ? « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère », ça ne marche plus depuis La Fontaine ! Dis-moi, si tu veux aller sur ce terrain de l’amalgame, et ton cousin Emile Louis, et Michel Fourniret, et les curés pédophiles, et Simone Weber, et Francis Heaulme, et Landru, et le docteur Petiot, et Mesrine, ils viennent de mon bled, peut-être ?

 Non, c’est vrai, avant moi, personne ne te sifflait dans la rue ? Morandini il est de chez moi ? DSK, Baupin, Tron, Jean-Luc Lahaye, ils sont de chez moi ? Les membres du conseil de famille qui sifflent la jupe de ta cousine Cécile ils sont de chez moi ? Les chasseurs qui criaient « Voynet enlève ton slip » ils sont de chez moi ?

JE te tape sur la gueule ? Dois-je te rappeler que tes agresseurs je ne les ai pas fait venir dans NOTRE maison ? Et qu’ils nous ont tapés indistinctement, toi et moi ?! Que moi aussi j’en suis victime ? Que je pleure NOS morts à NOUS DEUX ? Mais de quoi suis-je coupable ? D’exister ? D’être là ? D’avoir le même faciès que nos agresseurs ? D’avoir la même religion que ces tueurs qui salissent le Coran dont ils ont une vision totalement biaisée, qu’ils « connaissent » parfois depuis à peine 5 minutes alors qu’ils ont passé leur temps à le profaner ?

 Marianne, tu me demandes de rentrer « chez moi » ? Mais chez moi, c’est chez nous ! Où veux tu que j’aille ? Chez mes parents ? Tu crois qu’ils m’attendent ? Tu crois qu’après tout ce temps je peux effacer tout ce que j’ai construit avec toi ? Tu crois que je peux y rentrer avec NOS enfants qui les connaissent à peine et qui n’ont toujours vécu qu’ici, chez nous ?

Vas-tu, à cause de préjugés, d’angoisses, de fous, de boutefeux, qui rêveraient de nous voir séparés, oui à cause de tout cela, vas-tu tout remettre en cause ? Vais-je devoir me battre avec toi pour ne pas être SDF ? Tu ne peux pas, sauf à contrevenir au droit, nous mettre tous dehors.

Marianne, nous ne pouvons plus faire marche arrière, sauf à revenir au temps des ténèbres, après tout ce que nous avons construit ensemble.

 Rappelle-toi que quand nos enfants ont été champions du monde, je suis descendu dans les rues.

 Rappelle-toi que quand ils sont blessés, je les défends, et je crie à tes côtés.

 Rappelle-toi que quand ils meurent, je les pleure autant que toi.

 Marianne, toi et moi, c’est à la vie, à l’amour.

 Il n’y a pas de divorce possible.

 Les problèmes nous les affronterons ensemble.

 Ne donne pas raison à ceux qui nous tapent pour que tu m’accuses. Ne donne pas non plus raison à ta cousine Marine et cette branche pourrie de la famille qui n’a jamais accepté notre union et pour qui toute occasion est bonne pour me dénigrer à tes yeux.

 Marianne, je t’aime.

 Ce sera toi, plus moi, contre le monde entier.

 Ne me quitte pas. »

Isham.

  1. Juste merci.

    Garelle 19 juillet 2016 à 0 h 22 min Permalink
  2. Oui, un grand merci.

    Athéenuation IV 22 juillet 2016 à 22 h 29 min Permalink

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