La Grèce, drôle de Drachme

2 janvier 0 Commentaire Catégorie: Non classé

Le terme «hypocrisie» vient du grec ancien «hypokrisis», qui signifie «faux-semblant»

Ces dernières années, par une ironie singulière, certains gouvernements européens, dont celui de la France, ont effectué un «retour à l’envoyeur», en faisant montre, envers les grecs modernes, d’une réelle hypocrisie.

Feignant découvrir la situation réelle de l’économie (tiens, encore un mot Grec !) de leur partenaire Hellène, nos dirigeants européens, nous ont joué une véritable comédia d’Ell’Arte, que n’aurait pas reniée le Richard Virenque des Guignols de l’Info, sur l’air de «comment ? Mais on nous aurait menti ? Nous nous serions faits avoir par la Grèce, à l’insu de notre plein gré !!»

Et tous de souligner que la Grèce aurait «triché» en 2000 lors de son admission dans la zone Euro, puis les années suivantes, en cachant une partie de son déficit réel. Puis en n’affectant pas la manne Européenne qui découla de son admission, à des projets pérennes, se faisant cigale plutôt que fourmi.

Comment imaginer une seconde que des dirigeants de grands pays européens, qui ne sont pas nés de la dernière pluie, secondés qui plus est, par une armée de technocrates bruxellois, aient ainsi pu se faire blouser ? Qu’aveuglés par la grande théorie aussi belle que naïve, selon laquelle nous serions tous des «citoyens de l’Europe et du Monde», ils aient ainsi cru sur parole, les dirigeants d’une démocratie fragile car encore neuve (la Grèce a connu la dictature des Colonels jusqu‘en 1974) ? Sans demander à voir le moindre document à l’appui des chiffres annoncés ? Sans analyse économique préalable ? Sans contrôle même a postériori ?

La vérité, c’est qu’il n’y a pas pire aveugle, que celui qui ne veut pas voir. Et nos dirigeants Européens se sont ostensiblement voilés les yeux, à l’image d’une statue de Thémis, la déesse grecque de la Justice, pour faire «comme si». Comme si le déficit grec était seulement de 6 % du PIB alors qu’il atteignait déjà, en 2000, plus de 13 %.

Il convient de appeler notamment aux Allemands, qu’ils s’étaient fort bien accommodés de la situation des Grecs et de leur prospérité fragile, reposant sur la manne européenne, pour leur refourguer leurs produits, par exemple leurs voitures.

Alors quand je vois Angela Merkel vient à présent, au nom de l’Allemagne, donner des leçons de loyauté et de bonne gestion aux Grecs, et venir les tancer telle la fourmi sermonnant la cigale, je suis sidéré devant tant d’hypocrisie.

J’ai des souvenirs d’enfance délicieux de vacances passées dans une station balnéaire espagnole, entre Valence et Alicante, juste en face des Baléares, du nom de Dénia. Je n’y suis pas retourné depuis trente ans. Il paraît que Denia a bien changé : toute sa côte est à présent bétonnée, ayant vu fleurir nombre de complexes immobiliers. Pour lesquels le long des routes, sont disposés pléthore de panneaux publicitaires. Libellés…en Allemand.

L’Espagne serait dit-on, avec le Portugal, la prochaine victime de la crise à venir quémander la solidarité européenne. J’attends avec amertume, les protestations et leçons des Allemands.

Au fait, dans «hypocrisis», il y a … crise.

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